RDC: des espoirs qui s’étioleraient au quotidien, peut-on encore compter sur les Warriors du gouvernement Sama ? [Par Jacques Kitengie, Journaliste-Éditorialiste]

Calvaire, crise économique et sociale. Le Congo Kinshasa patauge. C’est en tout cas la triste phrase de plus d’un observateur ayant palpé du doigt la misère déplorable de la majorité de la communauté nationale congolaise. Des milliers de familles continuent à enterrer leurs filles et fils, accent mis sur les enfants, en raison de leur vulnérabilité. Quid de la malnutrition aiguë décriée chez les enfants, dans les provinces du pays, y compris à Kinshasa ? Les cimetières dans les villes, cités et villages refoulent du monde. Réalité datant d’il y a six décennies. Le géant est au pied d’argile. Les Warriors ont sept mois au travail. L’équipe Sama mène la barque et se démène. Peut-on prétendre que ce G56 va-t-il persuader le souverain primaire dans le chef de qui les désidératas se multiplient au fur et à mesure que les jours passent ? Wait and see. Tout ce qu’il faille souligner, dans le cas d’espèce, est que le peuple congolais semble sonner, à tort ou à raison, la cloche de son impatience, du reste abasourdi d’attendre les résultats escomptés de l’action politique des guerriers investis tambour battant fin avril 2021, à l’hémicycle de la chambre basse du Parlement congolais. Eu égard aux espoirs suscités autrefois par l’avènement du gouvernement central en place, peut-on encore attendre aujourd’hui quelque chose de bon du gouvernement de l’union sacrée de la nation ? L’espoir fait vivre, en tout cas.
À l’instar du Messi, selon les saintes écritures, d’aucuns parmi les rangs de la mouvance présidentielle et au sein des observateurs avertis, répondraient en mille mots, avec des arguments sans nul doute probants : « le budget 2022 est plus rassurant que celui de l’an 2021 en cours. De 5 milliards de dollars au double, il y a lieu d’espérer un lendemain aux surprises agréables. Il y a des efforts encourageants, dans différents secteurs de la vie nationale, pour rencontrer les préoccupations légitimes du peuple d’abord ». C’est selon. Pas plus tard qu’il y a peu, les prélats catholiques l’avaient relevé dans l’une de leurs déclarations. Il va sans dire, néanmoins, que le coût de la vie au pays, spécialement dans les villes du territoire national, préoccupe. Par-ci, les pères des familles pleurnichent, du moins pour ceux qui peinent à affronter mensuellement la difficulté du loyer devenu un casse-tête chinois, d’autant plus que les bailleurs ont revu à la hausse le prix des loyers.
Par-là, les mères des familles grincent elles aussi les dents face au panier de la ménagère. La pauvreté résonne visiblement dans les villes congolaises, mais aussi et surtout dans les milieux ruraux. D’une part, c’est le chômage qui fait plus mal, considérant les écarts entre les offres d’emploi sur terrain et la demande.
D’autre part, c’est la faiblesse de la thérapie attendue pour juguler cette crise contemporaine.
À quand les réponses appropriées aux maux sociaux purement congolais ? Que faire pour changer la donne? Que faire pour donner une lueur d’espoir aux millions d’âmes ? De par l’histoire de l’humanité, la Chine n’a-t-elle pas réussi en son temps, de prouver sa capacité de réussir là où d’autres nations avaient échoué ? Le Nigeria, l’Afrique du Sud, le Kénya, l’Angola, pour ne citer que ces pays-là. Faites mieux, les Warriors du peuple, la postérité vous en sera redevable. Le Congo mérite mieux que sa situation actuelle. Avec vous, c’est possible.

Jacques Kitengie Journaliste-Éditorialiste RDC

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