Nouveau gouvernement/RDC : l’Hon. Prof. Musao Célestin invite Sama Lukonde à jouer pleinement le rôle de Premier ministre et non de Premier commissaire d’Etat !
Le Porte-parole honoraire de la représentation nationale Prof. Célestin Musao Kalombo Mbuyu a, de prime abord, dans la droite ligne de ses recommandations adressées au premier ministre, fustigé vivement l’arrêt brutal du débat démocratique, à l’issue de l’audition du programme gouvernemental porté par le chef du gouvernement Jean Michel Sama Lukonde Kyenge, lundi dernier. L’élu du Haut Lomami, dans la circonscription électorale de Kabongo, révèle au demeurant, que l’intervention du Député national Lucain Kasongo n’était nullement une motion de procédure pouvant faire objet d’un vote, comme l’a tranché hier Christophe Mboso, mettant ainsi un terme au débat général, du reste constructeur pour la vie de la Nation.
Inscrit aux fins de la prise de parole mais entravé, contre toute attente, par l’arrêt du débat général, le Professeur à l’université de Kinshasa indique, dans une dépêche parvenue à EXCLUSIVITÉ.INFO, qu’il devait, en toute responsabilité, intervenir sur « La promotion de la réconciliation, la cohésion et l’unité nationale, la sécurisation des frontières nationales, la diplomatie, le recensement de la population, les conditions sociales et salariales du personnel académique, scientifique, administratif de l’ESU, en passant, tous les autres acteurs professionnels de la craie ».
Outre les points ci-dessus, il ajoute qu’il devait aussi intervenir sur le commerce international, malheureusement le débat a été coupé court.
Ainsi en ce qui concerne la promotion de la réconciliation, la cohésion et l’unité nationale, il faut pour une paix durable en République démocratique du Congo, souligne-t-il, activer la fonction d’intégration et la fonction de légitimation, qui passe par les mécanismes devant cimenter l’union des congolais et stimuler un comportement de solidarité afin de réduire les attitudes de distanciation susceptible d’engendrer le séparatisme. Et pour cela, il faut, ajoute-t-il, un consensus qui doit être dégagé autour des institutions, de façon à renforcer les attitudes d’obéissance. Ces attitudes sont nécessaires afin permettre le fonctionnement harmonieux des institutions. Surtout quand on sait que la majorité actuelle est une majorité sui generis.
« Le débat tel qu’arrêté avait étonné tous les partisans de la démocratie, dont moi, étant donné que le Député national Lucain Kasongo faisait une intervention qui n’était pas une motion, malheureusement le Speaker de notre chambre, Christophe Mboso N’KODIA – président de séant, a transformé l’intervention de notre Collègue en motion de procédure qui a abouti à l’arrêt du débat démocratique.
Le Professeur Célestin Musao Kalombo Mbuyu qui, dans ses convictions, n’a de cesse de fustiger à ce qu’il qualifie de braquage institutionnel, est d’autant d’avis que le basculement de la majorité parlementaire, en pleine législature, viole les lois pertinentes de la République, sans ignorer l’hémorragie de censure contre les exécutifs provinciaux et les motions de défiance contre les animateurs des Assemblées provinciales, malencontreusement téléguidées depuis Kinshasa. Tout en donnant sa bénédiction au nouveau gouvernement d’union sacrée de la Nation, le Notable de l’espace Katangais lance un ultimatum au premier ministre Jean Michel Sama Lukonde Kyenge, celui de jouer pleinement dans le cadre de ses prérogatives constitutionnelles, le rôle de chef du gouvernement central et non d’un Premier Commissaire d’Etat.
Dans ses recommandations, l’Honorable Prof. Musao Kalombo Mbuyu Célestin exhorte le Premier ministre Jean Michel Sama Lukonde Kyenge, dès lors que la réduction du train de vie des institutions est envisagée, à trouver une formule, avec son gouvernement, afin de revoir sans tarder l’enveloppe salariale des Professeurs d’universités, Chefs de travaux et Assistants, personnel administratif et scientifique, autant que tous les professionnels de la craie à tous les niveaux de l’enseignement. Dans son plaidoyer pour la valorisation du chercheur et enseignant Congolais, cet ancien Secrétaire général académique à l’université de Kinshasa estime que l’urgence se pose et s’impose.
Dans un autre registre, tel un avocat des sans voix, le Professeur Musao Kalombo Mbuyu Célestin, martèle sur la question sécuritaire et économique, présentement délétère. Il propose au gouvernement de ne pas dormir sur ses lauriers, alors que le peuple est impatient d’un ouf de soulagement. Il urge, dit-il, de mettre efficacement fin à l’insécurité qui prévaut dans la partie Est du pays ainsi qu’au Nord, pour ne citer que ces coins du territoire national, une belle manière de restaurer l’autorité de l’Etat.
Sur le plan purement économique, le Professeur des sciences politiques et administratives à la colline inspirée du Mont Amba et Président du Conseil d’administration de l’Université panafricaine de bonne gouvernance et Innovations, UPGI, recommande au nouveau chef du gouvernement de soutenir la diversification de l’économie, de garantir un climat propice aux investissements et au commerce extérieur. À l’en croire, il est antithétique de comparer sans fin le Congo à un scandale géologique, en même temps que la majorité de congolais trime et crève de faim, à cause de la mauvaise politique. Que des thérapies pragmatiques qu’il propose en lieu et place des théories surannées relevant du « déjà entendu et fait ».
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