RDC: l’Honorable Prof. Musao Célestin recadre vivement le Diplomate américain en poste à Kinshasa !

Assez, Monsieur l’ambassadeur américain ! Votre lecture du changement intervenu au pays mérite un bémol et une correction profonde !

Brève mise au point de l’honorable Prof. Musao Kalombo Mbuyu Célestin, Coordonnateur de l’Observatoire de la Gouvernance-RDC, à la suite de l’interview accordée par le Diplomate américain à la presse parlementaire.

Le Diplomate américain devrait sans délai être rappelé dans son pays d’origine, suite à ses nombreux ratés en termes de violations à répétition des lois régissant la coopération entre les Etats. Jusqu’où notre pays va-t-il demeurer la risée du monde, singulièrement des États-Unis, (pays) qui prétend avoir le monopole sur le destin de notre communauté nationale ? En effet, j’ai eu, ce jour, la chair de poule, après avoir décrypté intelligemment la vidéo de l’interview de l’ambassadeur américain, M. Mike Hammer, aux prises avec la presse parlementaire, à l’issue de l’audience lui accordée, ce vendredi, par le Speaker de la chambre basse du Parlement congolais Christophe Mboso N’Kodia Pwanga. Ce premier d’entre les citoyens américains présents sur le sol congolais, a semblé parler d’un vrai changement intervenu au sein des institutions de la République notamment dans les deux chambres du Parlement et au niveau du gouvernement central, autant que dans certains exécutifs provinciaux.

Notre indignation est grande, notre consternation est totale, nos regrets sont sans commune mesure, à raison. L’attitude, les faits et gestes du Diplomate américain en poste à Kinshasa, déçoivent plus d’un observateur averti. Nul analyste épris de l’esprit nationaliste cher à M’zée Laurent Désiré Kabila, John Magufuli, Robert Mugabe, Lumumba Patrice, tous d’heureuse mémoire, pour ne citer que ces pairs de la révolution continentale, ne devrait permettre les logomachies de cet ambassadeur, vis-à-vis de notre identité nationale et nos aspirations profondes, en tant que peuple. La préoccupation ci-dessous vaut son pesant d’or : « Qui dicte la loi au pays de Lumumba Patrice Emery, 61 ans après l’indépendance chèrement acquise ? » La mère patrie a-t-elle véritablement besoin des diktats d’un probable pays puissant pour écrire sa propre histoire ? Si oui, doit-on dans ce cas regretter n’est-ce pas pourquoi nos martyrs et héros ont sacrifié leur sang, au profit de la postérité [nous et nos enfants]. La réponse à la précédente question est non. Non, parce que le Congo de nos aïeux est libre, indépendant, émancipé selon la lettre et l’esprit du législateur congolais. Le préambule de notre belle constitution en vigueur insiste, par ailleurs, sur cet acquis historique.

Monsieur l’ambassadeur américain, le changement auquel vous faites allusion est un leurre, un recul démocratique inédit auquel vous avez contribué au détriment de nos lois et de nos valeurs intrinsèques. Du basculement éventuel de la majorité FCC à la chute du gouvernement Ilunkamba, les démissions des membres de l’ancien Bureau définitif du Sénat, les lois ont dû être carrément bafouées, sous l’oeil impuissant et complice de la communautaire internationale. Il n’y a pas eu vrai changement, non plus le simple changement. Par conséquent, il y a lieu de parler d’un putch constitutionnel.

Bravo, quand vous faites d’ores et déjà allusion aux élections de 2023. Celle-ci devront inéluctablement se tenir, dans le respect du délai constitutionnel. Ces élections là sont les nôtres, nous congolais, nous le voudrons transparentes, apaisées, générales et organisées sur fonds propres. Assez aux diktats! Assez à l’impérialisme ! Assez aux leçons creuses qui n’en sont pas unes. À la classe politique de se prendre en charge, il n’est pas tard pour s’y mettre, étant donné que notre devenir radieux est fonction de nos efforts collectifs en tant que peuple congolais.

Honorable Prof. Musao Kalombo Mbuyu Célestin, Coordonnateur de l’Observatoire de la Gouvernance-RDC

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