Mégestion à l’Assemblée nationale : Vital Kamerhe interpellé, les assistants parlementaires réclament huit mois d’arriérés de salaire !

[Séverin Lubanga]

Faisant partie du personnel politique de la chambre basse du Parlement congolais, les assistants parlementaires de la quatrième législature de la troisième République peinent à survivre, en dépit des loyaux services qu’ils rendent à la patrie. Depuis le début de la présente législature, les assistants parlementaires n’ont perçu leur rémunération qu’à deux reprises, sur dix mois de leur prestation. Il s’agit des mois de juillet et d’août, selon la questure de l’Assemblée nationale, alors que depuis février 2024, ils sont au service de la représentation nationale. Les murmures des assistants parlementaires vont bon train et font ainsi couler encre et salive, dans les couloirs de la chambre basse du Parlement. Une situation anormale qui suscite l’interpellation à l’endroit du Speaker Vital Kamerhe pourtant connu autrefois pour ses efforts visant l’amélioration des conditions de vie de ses collaborateurs. Est-il le même ou cette-fois le Kamerhe jadis convaincant a des agendas mesquins qui ne lui permettent pas de gérer l’Assemblée nationale avec orthodoxie ?Mégestion à l’Assemblée nationale : Vital Kamerhe interpellé, les assistants parlementaires réclament huit mois d’arriérés de salaire !

Bien plus, il ressort que sous la présidence de Christophe Mboso N’kodia Mpwanga, les assistants parlementaires touchaient 800 dollars américains. Curieusement, sous Vital Kamerhe, ce personnel politique de la deuxième institution du pays, ne perçoit plus que 600 dollars, difficilement payé par la questure de l’Assemblée nationale. Est-ce une gestion opaque ou une trêve inexplicable, au moment où ces compatriotes dont la plupart sont mariés coiffent la sainte Catherine pour nouer les deux bouts du mois ? Pour un gestionnaire et politique désirant briguer un jour la magistrature suprême, une gestion qui ne donne pas l’occasion à des travailleurs de toucher n’est-ce qu’à leur modique salaire, c’est quand même inédit, lâche un assistant parlementaire visiblement désemparé.

Existe-t-il une enveloppe pour la paie des assistants parlementaires ? Affirmatif. Qu’est-ce qui bloque, dans ce cas, la régularité et l’amélioration de la paie des assistants ? Du côté du bureau de l’Assemblée nationale, le suspense laisse les assistants parlementaires sans mot. Déception et calvaire. 500 assistants parlementaires représentent 500 ménages, donc 500 familles. Est-ce le peuple d’abord qui est le dernier souci de Vital Kamerhe et colistiers du bureau de l’Assemblée ou une simple négligence au détriment d’une catégorie professionnelle qui travaille correctement selon le règlement intérieur de la chambre basse du Parlement congolais ? Sans salaire, sans avantages signalés dans le règlement intérieur, quel avenir pour les assistants parlementaires, principaux collaborateurs des députés nationaux ? Wait see. Aimons-nous vivant.

Séverin LUBANGA

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