Thèse de doctorat de Shadary : les témoignages forts du Professeur Adolphe Lumamnu !

D’aucuns parmi les scientifiques congolais et les politiciens de tout acabit ont semblé s’opposer à la soutenance publique de la thèse de doctorat du chef de travaux honoraire, Emmanuel Ramazani Shadary. La réalité de vendredi, entendez le triomphe de la science – rien que la science, a donné raison aux autorités de la faculté des sciences sociales, politiques et administratives, du rectorat et du service académique de l’université de Kinshasa, qui ont accepté la soutenance de ladite thèse portant sur « le régionalisme politique, plaidoyer pour un moyen-Etat en République Démocratique du Congo ». En revanche, le Professeur Adolphe Lumamnu Bwana Sefu, a eu les mots justes pour témoigner de la méritocratie du nouveau Docteur en sciences politiques et administratives, en l’occurrence Shadary Emmanuel.

« Je suis l’homme le plus heureux. D’autant plus que je compte parmi les plus survivants de ceux qui l’ont connu comme étudiant à l’université de Lubumbashi. On n’est pas nombreux. Il y a bien-sûr Bola qui a dirigé son mémoire ; il y a moi-même qui l’ai connu du premier graduat à la première licence où il a eu à aligner coup sur coup ses différentes distinctions. Ma joie est telle que mieux vaut tard que jamais. Parce que ce monsieur qui a terminé en 87 aurait pu déjà défendre sa thèse au moins cinq après, compte tenu de ses aptitudes. Il le fait aujourd’hui, il avait choisi un autre chemin où il a également réussi brillamment et là, il estime qu’il y a un secteur très important dans le développement d’un pays. Ce secteur c’est l’éducation », lâche le Professeur Adolphe Lumamnu, en paraphrasant un auteur qui s’appelle Georges Jacques Danton qui disait « après le pain, l’éducation est le premier besoin d’un peuple ».

Et d’ajouter, dans le même ordre d’idées, « un conseiller d’un Empereur chinois confia à ce dernier que « si vous voulez détruire un pays, vous n’avez pas besoin d’acheter des missiles, des chars etc, il faut tout simplement détruire son système d’éducation. Dès que vous l’avez détruit, on vous donne 20 ans, vous trouverez que vous avez un pays détruit, un pays corrompu, un pays où par la triche, par la fraude, tout le monde s’est hissé à un niveau pour contribuer à cette destruction là ».

Le Professeur Adolphe Lumamnu, note que le nouveau Docteur en SPA Emmanuel Ramazani Shadary « a compris que je peux tout faire, je peux tout avoir, dans les autres secteurs de la vie nationale, mais aller contribuer à l’éducation était la chose la plus importante selon la notion de développement qui est pratiquement le paradigme central de sa thèse de doctorat ».

À travers cette thèse, renchérit-il, « il a développé un moi existentiel qui a convaincu tous les membres du jury et moi, j’ai eu à discuter avec lui, des nuits et des nuits entières, notamment sur la notion du moyen-Etat, il m’a convaincu et il y est parvenu. Je crois qu’il a apporté un plus original », conclut le Professeur Adolphe Lumanu.

Jacques Kitengie

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