RDC: « Les élections de 2023 sont irréversibles, la CENI et le gouvernement appelés à jouer leur rôle constitutionnel », insiste le Prof. Célestin Musao Kalombo Mbuyu

Mise au point de l’honorable Prof. Musao Kalombo Mbuyu Célestin, Député national et Coordonnateur de l’Observatoire de la gouvernance-RDC

2023 pointe à l’horizon. Le peuple congolais s’impatiente. « Vivement le changement », une phrase sur toutes les lèvres, un cri de ralliement. La centrale électorale dont le bureau a été installé, dans le contexte d’irrégularités flagrantes, est avertie. Pas de tergiversations, ni de théâtre. Tout schéma du glissement sera tout simplement cauchemardesque, du moins pour ceux qui l’auront peaufiné dans leurs calculs mesquins. Ce n’est surtout pas à la commission électorale nationale indépendante, dans sa vocation d’institution d’appui à la démocratie, de s’évertuer à justifier un éventuel rendez-vous manqué à l’horizon 2023. Évoquer par-ci les contraintes économiques ou politiques, par-là celles d’ordre sécuritaire ou technique, ces faux-fuyants sont sans place dans les oreilles du souverain primaire, car constituant une moquerie vis-à-vis du peuple. D’entrée de jeu, le langage des sourds résonne entre Denis Kadima, président en exercice de la ceni, et Nicolas Kazadi, l’argentier national. De deux, qui dit mieux dans ce duel ? Que des tirs croisés entre les deux parties aux étincelles qui cachent autre chose.

Qu’à cela ne tienne, d’aucuns ont raison, en effet, de faire allusion au compte-à-rebours qui a, d’ores et déjà démarré depuis janvier 2022, en ce qu’il y a du dernier virage vers les joutes électorales de décembre 2023. Jour J-… Ils n’ont nullement tort.

En 2018, nul n’a si vite oublié la récente histoire du processus électoral ayant concouru à la première passation civilisée du pouvoir au sommet de l’Etat. Un scrutin courageusement organisé sur fonds propres, sans la moindre aide extérieure. Qui l’eut cru ! Une première en Afrique centrale, dans la région des grands lacs. La mémoire collective est certainement fraîche. Il est impérieux, ce jour, de préserver les acquis. Ceux qui ont jubilé hier, prétendant faire mieux au lendemain de l’alternance démocratique s’illustrent désormais dans la peur, l’amer constat d’avoir déçu une communauté nationale en quête du véritable changement, en quête d’une vraie mutation selon ses aspirations profondes. Ils ont la chaire de poule et sont prêts à remuer ciel et terre pour obstruer la réussite du processus électoral, tel que voulu transparent, crédible, inclusif et apaisé. Peine perdue pour ceux qui nourrissent ces faux espoirs. Nous y sommes. Ceux qui ont eu, hier, le courage de jeter les pierres sur le pouvoir de Kinshasa, donnent aujourd’hui raison au fils de M’zée Laurent Désiré Kabila.

L’heure de la prise de conscience a sonné, celle de la raison à tous les niveaux de l’architecture étatique. Le Congo, notre patrimoine commun, doit forcément décoller. Cela passe par l’implication de chaque compatriote, du sommet à la base. De même que s’agissant, dans le cas d’espèce, de l’organisation des élections législatives et présidentielle réussies, à l’horizon 2023, il urge que chaque composante joue sa partition, avec la dose convenable de responsabilité et de patriotisme. Les défis sont de taille, il faut cependant les surmonter ensemble.

Que 2023 approche à pas de géant. Le vote sanction aura certainement lieu. Ce jour-là, dans les urnes, en âme et conscience, chaque congolais – dorénavant mâture – va mettre hors d’état de nuire l’élite qui a failli dans la gestion de la res publica, celle qui confond la théorie de « servir » et « se servir ».

Honorable Professeur Musao Kalombo Mbuyu Célestin, Député national et Coordonnateur de l’Observatoire de la Gouvernance-RDC

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