Enjeux de l’heure-RDC: l’Honorable Prof Célestin Musao Kalombo Mbuyu interpelle et lance une alerte générale !

Actualité en RDC : je me dois de délier ma langue, j’interpelle et j’en appelle au sens élevé des responsabilités !

Quelques lignes de l’Honorable Professeur Musao Kalombo Mbuyu Célestin, Député national et Coordonnateur de l’Observatoire de la Gouvernance

Avec intérêt, je suis de près l’évolution de l’actualité qui prévaut au pays. Tollé général soulevé par la dernière présence de certains de nos collègues députés nationaux, à l’aéroport international de N’djili, pour l’accueil du chef de l’État de retour d’un long voyage de par le monde. Les langages des sourds au sein de la famille politique dite « union sacrée »; le vent d’une incompréhension entre deux groupes dans la grande famille politique « FCC »; le ras-le-bol des observateurs au sujet de l’état de siège en vigueur dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu dont les résultats seraient mitigés; le dossier de l’entérinement forcé des nouveaux animateurs de la commission électorale nationale indépendante; la marche pacifique des forces vives de la Nation, notamment la société civile et quelques tendances politiques majeures du pays, pour ne pas nommément citer le Front Commun pour le Congo et Lamuka; la grève sèche qui s’observe dans les écoles catholiques et qui privent nos enfants de leur droit fondamental d’être valablement formés; la crise économique qui n’a de cesse de prendre une ampleur inquiétante. Autant de sujets qui font grandement couler encre et salive au pays et qui ne peuvent nous laisser dans l’indifférence complice.

Concernant le recul démocratique ayant mis aux prises, d’une part les officiels (corps constitué), d’autre part bon nombre de Députés nationaux accusés d’être attirés par quelques avantages politiques,
et enfin une partie de la « population accusée elle-aussi d’avoir été enrôlée dans l’hameçon en échange de quelques francs congolais », je me dois de partager les tourments de la frange importante de l’opinion publique nationale et internationale. Car à n’en point douter, autrefois avec la deuxième république de Mobutu Sese Seko, pareil événement épargnait quand même les tierces personnes au corps constitué, en l’occurrence les élus légitimes du peuple congolais (jadis le peuple zaïrois).
Il urge de se rétracter par rapport à cette interpellation du reste légitime.

Faut-il rappeler en même temps que notre Parlement bi-caméral, deuxième institution prestigieuse de notre pays après le Président de la République, n’a aucunement pour vocation de battre le macadam en signe d’un quelconque soutien à une autre institution légalement établie. La délicate notion de la séparation des pouvoirs en dit long. Et pour ce faire, il va sans dire que le peuple de qui nous détenons mandat nous regarde et nous interpelle quant à notre mission régalienne. Il importe donc de se ressaisir très vite.

Dans le contexte économique et social qui est le nôtre, il est aberrant que d’aucuns dans l’arène politique, spécialement l’aile détentrice de l’imperium, s’évertuent à mobiliser les ressources de l’Etat pour convaincre les troupes à répondre à un appel politicien pressant aux motivations populistes. L’on devra en tout état de cause éviter de dilapider lâchement l’argent de l’Etat pour des fins inavouées, au moment où le peuple croupit dans une misère indescriptible. Le patriotisme exige que l’on soit plutôt préoccupé par l’amélioration des conditions de vie et l’avenir radieux de la communauté nationale, en lieu et place de prétendre contrôler les institutions au mépris des lois du pays.

Le temps de la dictature n’est-il pas révolu ? L’heure de l’otage du destin commun n’est-elle pas dépassée ? Notre cri de ralliement autour de la prise de conscience et l’auto détermination à bâtir un Congo meilleur, est-il bafoué ? Devons-nous infiniment demeurer dans la léthargie face à ceux qui confisquent notre destin ?

Vivement la bonne gouvernance, le respect des règles élémentaires et lois fondamentales du pays, le respect des droits essentiels du peuple, la justice distributive. Une nouvelle feuille de route dans la gestion de la res publica se pose et s’impose à tous égards.

Le bateau Union sacrée est-il en train de chavirer ? Les Honorables Sessanga et Mukebayi y ont déjà pris leur poudre d’escampette. À qui le prochain tour ? Qu’est-ce qui se trame à l’UNC de Kamerhe et auprès de Ensemble pour République de Katumbi ?
Va-t-on vivre le spectacle d’un monstre à plusieurs têtes à la suite de ce vent ? Wait and see. Une mouvance présidentielle (et ou majorité parlementaire constituée dans une anomie rare) divisée contre elle-même va-t-elle rencontrer les préoccupations du peuple, en ce qui concerne la gouvernance de la patrie ? Qui vivra verra !

Honorable Professeur Musao Kalombo Mbuyu Célestin Député national et Coordonnateur de l’Observatoire de la Gouvernance

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