Dernière session de la 3e législature à l’Assemblée nationale et au Sénat : halte aux initiatives parlementaires lucratives et politiciennes [Libre tribune de Jacques Kitengie]

La dernière session parlementaire de la troisième législature de la troisième République telle qu’ouverte à l’Assemblée nationale et au Sénat, le 15 septembre dernier, se veut budgétaire, politique mais également de tous les enjeux, à tout prendre. Sans étonnement, les élus légitimes des élections générales de décembre 2018 sont devant le rubicon. Il est autant clair que les dés sont véritablement jetés. D’aucuns se retrouvent tout simplement entre poissons et batraciens, voyant sombre l’horizon décembre 2023. Devant l’impasse de la survie politique, c’est le sauve qui peut. L’heure de la redevabilité n’a-t-elle pas sonné ? Hélas, c’est aussi l’heure des calculs politiciens biscornus. En janvier 2024, ce qui est vrai, la commission électorale nationale indépendante devra rendre publique la liste des nouveaux élus, les heureux Députés de la quatrième législature de la quatrième République. Loin d’être devin, il est peut-être facile de prédire la victoire de l’actuel président de la République, chef de l’Etat, Tshisekedi fils, mais loin s’en faut pour le cas des élus nationaux. Doit-on rappeler, en effet, qu’il est signalé plus de 23 mille candidats en lice, sur l’ensemble du territoire national, pour 500 sièges qui composent l’Assemblée nationale. Qui l’emportera à son aise au détriment d’autres potentiels candidats signalés dans la course ? Autant dire wait and see, autant avouer que les meilleurs profils gagneront sans surprise. En jetant un coup d’œil dans les annales de l’histoire collective, il ressort, en revanche, que moins de 30% d’élus faisant partie de la représentation nationale, reviennent à leurs fauteuils. Ainsi explique-t-on le jeu politique en démocratie constitutionnelle.

Pas la peine de faire du mal à la République au nom de l’éventuelle survie politique. L’âme d’Etat en lieu et place de l’état d’âme conseille, le cas échéant, aux élus nationaux de poser les derniers actes purement sauveteurs en termes d’intérêt général. Il faut, ici, faire allusion aux initiatives parlementaires de bon aloi, du reste dépourvues du leitmotiv lucratif et politicien. De droit, le contrôle parlementaire sérieux mérite d’être salué, à sa juste valeur, par tous. Par contre, il sied de rappeler que plus d’une fois, au pays, certaines interpellations des mandataires et des ministres, ont fait couler beaucoup d’encre et de salive, quant à leur caractère politicien. Tout laisse conclure qu’à la veille des élections générales prévues en décembre prochain, certains scénarii sont proscrits au nom de l’intérêt supérieur. Il urge, en conséquence, de laisser l’inspection générale des finances s’investir davantage, dans cette tâche, d’autant plus que sa patrouille financière à priori et à posteriori se poursuit avec succès.

En tout état de cause, il y aura une nouvelle représentation nationale, au pays de Patrice Emery Lumumba, en janvier 2024. Le fils du Sphinx de Limete qui sera placé devant ses responsabilités, dans le cadre de son deuxième mandat constitutionnel, sera certainement appelé à poursuivre son action, pour garantir les meilleures conditions de vie au peuple congolais.

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