Colloque en hommage au Prof Kouame Aka en Côte d’Ivoire : le Professeur Jeanneau Kikangala Ngoy enrichit la crème panafricaine sur la problématique de « l’Afrique et les politiques étrangères des grandes puissances » !

« Par Jacques Kitengie »

La crème intellectuelle de la RD Congo n’a pas été absente à Yamoussoukro, en Côte d’Ivoire, au colloque scientifique organisé en hommage au professeur Kouame Aka, figure de proue de l’enseignement universitaire panafricain. Le Professeur Jeanneau Kikangala Ngoy, Directeur général de l’Office des routes et Politologue, a fait partie des invités de marque qui ont pris part active à ce colloque de haut niveau. Jeudi à l’Université Allasan Ouattara, lors des panels et conférences de circonstance, le Professeur Jeanneau Kikangala Ngoy a enrichi les participants sur la problématique de « l’Afrique et les politiques étrangères des grandes puissances : convoitise Brics+/Occident ». Au-delà de la situation générale du continent africain qui peine à décoller, le Professeur Jeanneau Kikangala Ngoy interpelle l’élite africaine et propose une thérapie adaptée.

« Les Etats africains semblent être indirectement gouvernés politiquement, économiquement, culturellement et militairement par les Etats occidentaux, avec la complicité des classes politiques locales, dominées, domptées et soumises. C’est un peu comme le note E. Bongeli (2022, p.37) lorsqu’il parle des limites du mythe de la bonne gouvernance néolibérale, alors qu’il se récite en haut de l’échelle dans les cercles des pouvoirs, des extraits de l’évangile brettonwoodien véhiculé en termes de dogmes indiscutables. Et l’affermissement de ces classes politiques qui semble être étroitement lié aux rapports de dépendance entre les pays dominants et les pays dépendants, a le plus souvent favorisé les groupes sociaux minoritaires dominants ces pays (J. Kikangala, 2020, p.83). Ce qui n’est pas étonnant au regard du constat des choix improductifs opérés pendant plusieurs années par ces classes politiques derrière lesquelles se trouvent ces groupes sociaux minoritaires dominants des pays dépendants », peut-on dans son exposé face aux scientifiques présents à ce colloque.

Naturellement, renchérit-il, la méthodologie de ces choix qui nécessitent une
évaluation et qui touchent aux enjeux de souveraineté pour ces Etats de l’Afrique
surtout subsahariens, doit révolutionner l’élite africaine dans l’optique d’une émancipation mentale des dirigeants.

« Plus de soixante ans après leurs indépendances, les Etats africains n’ont vraiment pas créé de richesses de nature à permettre la réduction de la pauvreté. Cette réalité consolide l’idée de l’évaluation susmentionnée, en vue de procéder à un examen non complaisant des choix politiques et économiques opérés jusque – là par les dirigeants de ces Etats. Parmi les raisons de cette pauvreté qui avili les populations africaines, surtout celles de l’Afrique subsaharienne, il y a leur persévérance dans les économies du type extractif à faible productivité. Ceci tient essentiellement du fait de la guerre
économique et commerciale que se livrent entre elles les puissances, surtout
occidentales d’une part et, d’autre part, entre celles – ci et les pays émergents ».

Il faut préciser que le thème principal du colloque a tourné autour de la « traite négrière, construction d’identité et quête de souveraineté d’une Afrique face à la reconfiguration de l’ordre mondial (XV-XXIè siècle) ». Organisé sous le parrainage du ministre d’Etat ivoirien M. Jeannot Ahoussou, ce colloque a été ouvert le 23 juillet dernier et se clôture aujourd’hui, à Yamoussoukro, sous la houlette de la fondation Félix Houphouet-Boigny. Vive la science en Afrique, vive l’élite émancipée mentalement, signe de sa révolution et sa prise en compte des défis du présent ordre mondial.

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