Gouvernement de l’Union sacrée : Sama Lukonde Kyenge devant le défi de la course à la montre !

Le premier ministre congolais, Jean Michel Sama Lukonde Kyenge, n’a nullement de temps à perdre face à l’urgence de la formation du gouvernement de l’Union sacrée dont il sera le chef de file. Il est à noter, la course à la montre étant un impératif, que d’ici 11 jours, les élus légitimes du peuple congolais vont rentrer à l’hémicycle de la chambre basse, en perspective de la session parlementaire de mars 2021. À cet effet, Jean Michel Sama Lukonde est appelé à travailler d’arrache-pied pour former son équipe gouvernementale des « warriors » qui devra être investie par la représentation nationale, de préférence, dans les 10 premiers jours suivant la rentrée parlementaire à l’horizon.

La tâche n’est pas si facile que d’aucuns peuvent l’imaginer. Les défis de tous ordres sont légions. Visiblement, Jean Michel Sama Lukonde Kyenge a du pain sur la planche devant la délicatesse de la mission lui confiée par le chef de l’Etat Tshisekedi fils. Lors de ses récentes consultations, il aura reçu, tout feu tout flamme, en une semaine, 57 délégations issues essentiellement des forces politiques – membres de la nouvelle majorité parlementaire, et de la société civile. Ce qui laisse croire, en conséquence, qu’il a l’idée générale de la nouvelle configuration politique en RD Congo, question de tabler sur les informations fouinées en sa possession, pour former un gouvernement de taille – attendu par le peuple congolais.

De ce qui en découle, les concessions au sein des colistiers de la famille Union sacrée, demeurent le noeud gordien de tout éventuel retard qui pourrait s’interposer à la sortie imminente du prochain gouvernement central, le deuxième après l’alternance démocratique de janvier 2019. Car à n’en point douter, la brûlante préoccupation du partage de ministères dits régaliens n’est pas encore aplanie complètement, y compris la probmétique du partage de l’ensemble de portefeuilles. Des sources dignes de confiance, il ressort que les ténors de l’Union sacrée y travaillent, jour et nuit, pour aboutir aux concessions de bon aloi.

Entre-temps, les jours passent si vite. Le quinquennat du chef de l’Etat et des parlementaires en place tend vers son terme. Les prélats catholiques tirent désormais la sonnette d’alarme, le Front commun pour le Congo, et l’aile de l’opposition dite radicale, aujourd’hui incarnée par le duo Fayulu – Muzito. Ils en appellent au respect de la constitution en vigueur qui délimite le mandat électif à cinq ans, une fois renouvelable pour le seul cas précis du chef de l’Etat, les Parlementaires pouvant se représenter autant qu’ils le désirent.

Qu’en-est-il du bilan de Fatshi, à mi-mandat ?

C’est selon. Mi-figue, mi-raisin. Nombre d’observateurs lancent un seul défi, pour l’instant, dès lors que le chef de l’Etat détient la nouvelle majorité parlementaire et les animateurs des institutions envers qui, il a le plein contrôle, de démontrer à la face du monde son patriotisme et sa grande capacité à faire mieux. Sachant, en un mot comme en mille, que le peuple congolais a besoin, sans faux-fuyants, du simple pain pour tous, de la paix, et l’espoir d’un lendemain radieux.

Jacques Kitengie

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