Sénat-RDC: mardi sombre pour Alexis Thambwe Mwamba, le speaker de la chambre haute visé par une pétition et recherché par la justice !


Va-t-on parler d’un acharnement et d’une chasse aux sorcières ? Il n’est pas interdit aux observateurs de spéculer, commenter les faits politiques, bref s’exprimer pleinement au gré des vagues, autour de tout ce qui bouge, dans une démocratie. Ce mardi 2 février 2021, le président du Sénat Alexis Thambwe Mwamba est entre poissons et batraciens, autant dire entre enclume et marteau. D’une part, la justice sollicite sa comparution devant la juridiction compétente pour détournement; et d’autre part, les élus des élus, du moins dans leur majorité, réclament à cor et à cri la déchéance de leur speaker proche de l’ancien chef de l’Etat Joseph Kabila Kabange.

Dans une missive envoyée au Bureau du Sénat, le procureur général près la cour de cassation a, clairement, demandé au Bureau du Sénat d’autoriser l’instruction contre d’Alexis Thambwe Mwamba pour détournement des deniers publics.

« Etant donné la gravité des faits au regard des montants lui rémis et la nécessité de décourager ce genre de comportement, il est impérieux que le président du sénat puisse donner sa version des faits », a écrit le procureur près la cour de cassation aux membres du bureau que dirige Thambwe Mwamba.
Et d’ajouter, « Qu’il plaisse au bureau d’autoriser l’instruction en charge du président du sénat pour détournement des deniers publics et lui permettre de présenter ses moyens de défense ».

Entre-temps, ce mardi, une frange de Sénateurs, soit près de 70 élus en grande partie membres de l’Union sacrée de la Nation, a dû récolter les signatures à charge de Thambwe et son Bureau, pour une pétition de déchéance qui sera déposée ce même mardi au cabinet du speaker de la chambre haute. Les deux initiatives en défaveur du successeur de Kengo Wa Dongo tombent à point nommé, en ce jour d’ouverture au Sénat d’une session extraordinaire qui devait pourtant, selon certaines informations, être clôturée ce même mardi. D’office, la séance plénière vient de revêtir une connotation de tous les enjeux. À suivre !

Jacques Kitengie

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