Assemblée nationale : Vital Kamerhe insensible à la misère des assistants parlementaires !
[Par Christophe Amisi]
Le président de l’Assemblée nationale qui aurait prêché par l’exemple en rendant justice à tout le personnel de la chambre basse qu’il dirige des mains de maître, déçoit de plus en plus. Qui l’eût cru ! Depuis son avènement à la tête de cette chambre du Parlement congolais, il y a six mois, Vital Kamerhe n’a ni nommé officiellement le personnel politique de l’Assemblée nationale parmi lequel les assistants parlementaires font partie, mais plus grave encore, il n’a accordé aucun avantage aux assistants parlementaires, hormis le maigre salaire payé à tâtons à ces derniers, selon les dernières informations recoupées. Par contre au Sénat, Sama Lukonde a d’ores et déjà nommé le personnel politique de la chambre haute, y compris les assistants parlementaires.
À en croire plusieurs assistants parlementaires, le président de l’Assemblée nationale Vital Kamerhe et l’ensemble de son bureau, sont carrément insensibles à la misère des assistants parlementaires, qui sont pourtant membres du personnel politique de la chambre basse du Parlement, au regard de l’article 145, du règlement intérieur. « Nous travaillons de 11 heures jusqu’à 6 heures du matin, aux côtés de nos députés et des agents de l’Assemblée nationale. Malheureusement, même la simple prime d’assiduité nous est privée. Imaginez-vous la gravité de notre calvaire. Pourtant c’est Vital Kamerhe qui avait institué le corps des assistants parlementaires. Quelle surprise désagréable si Vital Kamerhe avait l’idée réellement de soumettre ses propres compatriotes et électeurs à ce désarroi », s’est indigné, sous l’anonymat, un assistant issu de Bukavu-ville.
Pour rappel, contrairement à Christophe Mboso N’kodia Mpwanga, Vital Kamerhe aurait réduit le maigre salaire des assistants parlementaires, en tenant compte de la dépréciation du franc congolais face au dollar américain. « Pourtant, la nouvelle du retour au perchoir de Vital Kamerhe nous avait énormément réconforté, convaincus qu’il devait faire mieux que ses prédécesseurs. Là nous sommes confus », a ajouté le même assistant parlementaire, désespéré et peiné de la réalité à laquelle sont confrontés les assistants parlementaires. Dossier à suivre.