Dossier Jean-Marc Kabund : observe-t-on un diable tombé dans un bénitier ou un animal politique entre poissons et batraciens ?

Est-il en mal de positionnement depuis sa radiation du parti présidentiel et sa démission de la première vice-présidence du bureau de l’Assemblée nationale ? A-t-il craché dans la main qui l’aura nourri à sa faim ? Est-il mieux placé pour donner une leçon de vie à quiconque ? A-t-il manqué l’occasion en or de se taire, à l’espace d’un feu de paille après sa brutale séparation d’avec le régime Tshisekedi fils? A-t-il démontré ses limites du point de vue stratégique face à sa survie politique ? Que des questions qui taraudent les esprits des observateurs patentés de la politique nationale.
Jean-Marc Kabund, député national élu de Mont Amba, c’est de lui qu’il s’agit, jusqu’où peut-il aller avec son combat d’opposant auto-proclamé du chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo ? « Je t’aime; moi non plus », c’est du moins le langage, au vu de plus d’un analyste politique, que Kabund parle sans gêne vis-à-vis de Félix Tshisekedi. Kabund qui, hier, déclarait haut et fort que nul acteur politique ne va nullement intimider l’UDPS, et surtout le fils du Sphinx de Limete, a quand même, lui-même, osé sa besogne. L’homme doté d’un courage rare annonce, par ailleurs, sa candidature à la présidentielle de 2023, selon le reportage de RFI consulté par EXCLUSIVITÉ.INFO. Cauchemar ou sorcellerie ? Dommage, son nouveau parti politique « Alliance pour le changement » n’est pas enregistré jusqu’ici au niveau du ministère de l’intérieur. Ainsi Jean-Marc Kabund dit « Maître nageur » se bat à l’instar d’un diable tombé dans un bénitier, pour sa survie politique. A-t-il creusé sa propre tombe politique, avec ses dents, ou c’est la voie de la raison qu’il a empruntée, parce que se retrouvant entre boissons et batraciens dans le contexte politique actuel? Il va sans dire qu’en politique, le calcul exact n’existe guère, d’autant plus que les surprises et le destin sont le maître mot semble-t-il.
Il y a lieu toutefois de noter que le siège de député national de
Jean-Marc Kabund est sous menace d’invalidation, à l’hémicycle de la chambre basse du Parlement. Le nouvel opposant de Tshisekedi fils, Jean-Marc Kabund devra donc se battre pour persuader Christophe Mboso N’kodia Pwanga, et en passant la justice congolaise, afin de ne pas perdre ses privilèges d’élu national. Le débat des experts du droit parlementaire est en revanche ouvert. Décembre 2023, c’est dans une année et demi ; qui vivra verra les éventuelles surprises du combat improvisé de Kabund et ses pairs non autrement identifiés face à un Tshisekedi dit « béton » en raison de sa force politique et ses nombreuses chances de présider aux destinées du géant Congo Kinshasa, durant deux quinquennats.

Jacques Kitengie

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