RDC : Vital Kamerhe de retour sur la scène politique, le destin d’un potentiel premier ministre !

Par Jacques Kitengie

Deux ans après sa condamnation par la justice congolaise, l’ancien directeur de cabinet du président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, en l’occurrence Vital Kamerhe se retrouve libre, totalement acquitté ce jeudi par la cour d’appel de Kinshasa/Gombe, à l’issue d’un procès de tous les enjeux. Si pour une certaine opinion, il s’agit du triomphe de la vérité ; pour d’autres observateurs, la justice congolaise a démontré, en effet, ses limites eu égard au vent de l’État de droit qui soufflait au sommet de la RD Congo depuis 2019 et 2020.

Kamerhe libre, le jeu politique congolais ne reste pas le même, à la veille des élections générales prévues fin 2023. Fin politique et colistier du président Félix Tshisekedi lors de dernières joutes électorales, Vital Kamerhe vient visiblement bouger les lignes. D’aucuns parlent de l’heure du véritable respect de l’accord de Nairobi qui a sonné. Cet accord, doit-on le rappeler, avait été signé en novembre 2018 entre Tshisekedi fils et Vital Kamerhe, au sujet de la gestion du pouvoir politique en cas de la victoire de leur ticket.

Depuis 2019, le parti politique de Vital Kamerhe, l’union pour la nation congolaise, et celui de Félix Tshisekedi, l’Union pour la démocratie et le progrès social, UDPS, sont en coalition : « le cap pour le changement ». En dépit de l’incarcération du chef de file de l’UNC Vital Kamerhe, en juin 2020, son parti a gardé la ligne de conduite, derrière le chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, selon le feuilleton de Nairobi signé autrefois sous médiation du président Uhuru Kenyatta.

Qui vivra verra si Vital Kamerhe va naturellement déloger Sama Lukonde Kyenge de la primature. Quand bien même, en politique, les alliances se font et se défont sans surprise. Ce qui est vrai, la victoire de l’Union sacrée de la nation reste de taille. Car à tout point de vue, la présence de Vital Kamerhe en cette période préélectorale n’est nullement un non événement. D’autant plus qu’au sein de l’union sacrée de la nation, toutes les assurances d’aller aux prochaines élections avec un camp comme celui de Moïse Katumbi, ne sont point garanties. À suivre !

Jacques Kitengie

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