Situation imbrogliesque à l’Union sacrée : Tshisekedi Félix entre dissolution de l’Assemblée nationale et la convocation d’un énième dialogue national !

La nouvelle dynamique politique dite Union sacrée, initiée par le chef de l’Etat Félix Tshisekedi, serait contre toute attente un mort-né, sinon un mort-vivant. C’est selon – à n’en point douter, les jours à venir vont préciser les choses. Il est à noter, du moins pour l’instant, que si la coalition FCC-CACH est désormais une réalité antérieure, une plateforme dissoute, la nouvelle feuille de route du cinquième chef de l’Etat congolais, celle visant à fédérer toutes les forces sociopolitiques autour de sa vision, est loin d’être une messe dite d’avance. Entre-temps, le pays stagne, à l’Est ça tire et tue sur fond du climat politique qui se détériore malencontreusement de plus en plus. Sur le marché de change, le dollar grimpe inlassablement au détriment du franc congolais, bref la crise multiforme prend une ampleur meurtrière au pays.

L’Union sacrée censée se définir, avant tout, à l’Assemblée nationale où une majorité parlementaire est supposée s’approprier la nouvelle vision du chef de l’État, question de redresser la marche du pays, hélas ladite Union semble être divisée à tout point de vue, prête à désacraliser l’entendement de ce rassemblement autour de la première institution nationale. Le noeud gordien des dissensions étant, au demeurant, la gestion des ambitions politiques. Doit-on prostituer et/ou vendre à vil prix la mère patrie, autour du partage du gâteau plutôt qu’autour d’une prise de conscience nationale sincère, du reste motivée par le besoin pressant d’un peuple à réécrire son histoire politique ? Wait and see.

Madunda Jeanine s’est vue, en décembre 2020, écartée du Perchoir de la chambre basse du Parlement, avec toute son équipe, difficile d’appuyer que toute la team Mabunda méritait la déchéance, à en croire les griefs portés contre chacun d’eux. Il est parfois difficile d’appréhender la notion de la démocratie dans le monde. En tout état de cause, avec la chute du Bureau Mabunda, l’opinion aura pressenti, selon certains analystes politiques, l’avènement d’un éventuel changement tant attendu, ponctué du basculement de régime politique. Il y a, un mois passé, la situation s’avère imbrogliesque pire qu’hier, de l’avis de plus d’un observateur averti. Le Bureau d’âge de l’Assemblée nationale, se démenant et menant la barque de la chambre basse du Parlement congolais sous tension, n’a pas hésité aujourd’hui, aux dernières nouvelles, de renvoyer sine die la séance plénière initialement convoquée pour ce vendredi. Ça sent la crise à l’Assemblée nationale, depuis la chute quasi-brutale de l’équipe Mabunda, la représentation nationale peine à convoler en juste noce.

Au delà de la transhumance observée, ces derniers jours, dans le chef de certains ténors du clan FCC de Joseph Kabila, il appert tout compte fait que le FCC ne s’est pas encore vidé. Oui, il y a lieu de l’imaginer. Car à défaut, le chef de fil du gouvernement central de coalition FCC-CACH, Sylvestre Ilunkamba aurait d’ores et déjà, bon sens oblige, jeté le tablier en termes de la démission de son gouvernement. Là n’est peut-être pas l’urgence de l’heure, à bien scruter les supputations de quelques analystes. Néanmoins, il faut le noter, la confusion est totale à l’Assemblée nationale, les vieux démons de la division hantent des leaders de l’Union sacrée.

Qui de Bemba, Bahati, Kabund, Katumbi, FCC dit rénovateur…va l’emporter à la succession du pépé Ilunkamba, de Mabunda Lioko, de Déo Gracias Mutombo ? C’est la question à l’épicentre du langage des sourds entre nouveaux partenaires de la probable nouvelle coalition gouvernementale.
Ne dit-on pas que le pouvoir divise en lieu et place d’unir ? La thérapie n’est rien d’autre que le bémol dans le chef des uns et des autres, soutient-on dans les couloirs de la sagesse, une sorte de sursaut patriotique au niveau de la cohabitation dans cette Union sacrée. Faute de quoi, le Garant du bon fonctionnement des institutions nationales, se verrait face à deux options.
Primo, envisager la dissolution pure et simple de l’Assemblée nationale, avec les conséquences que ladite décision implique. Secundo, la convocation d’un énième dialogue national, pour ratisser beaucoup plus large et diriger le pays sous cette forme d’union nationale ayant existé plus d’une fois au pays.
Tout va se savoir.

Jacques Kitengie

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