Dossier Honorable Josué Mufula : jusqu’où peut aller la dérive dictatoriale et la confiscation des droits humains ? [Interrogation du Professeur Célestin Musao Kalombo Mbuyu]

Dossier Honorable Josué Mufula : jusqu’où peut aller la dérive dictatoriale et la confiscation des droits humains ?

Honorable Professeur Musao Kalombo Mbuyu Célestin, Député national et Coordonnateur de l’Observatoire de la gouvernance

Je fustige d’entrée de jeu la forme et le fond de ce dossier. L’arrestation brutale et irrégulière (arbitraire) de notre collègue Josué Mufula, à Goma, est une énième illustration de la descente aux enfers de l’appareil judiciaire de notre pays, mais aussi et surtout la confiscation de notre dignité non seulement en tant que peuple mais aussi en notre qualité d’élus légitimes du peuple congolais, trois ans après l’alternance démocratique.

Tenez ! S’évertuer à juger un élu national dans une juridiction autre que la cour de cassation frise la violation criante de notre loi suprême, mieux notre constitution. Loin de confronter les juristes de différentes chapelles, je sais en effet que même les congolais lambdas savent qu’outre le fait que les représentants légitimes du peuple, au niveau national, bénéficient des immunités des poursuites judiciaires, mais il faut dire qu’ils sont naturellement justiciables à la cour de cassation. Qu’est-il alors arrivé, à Goma, pour arrêter manu militari un représentant du peuple, ce, sous l’oeil impuissant des autorités provinciales ?
République des juges ou celle du règlement des comptes ?

Personne ne me dira qu’en démocratie, il est dorénavant proscrit de critiquer une action publique. Il va sans dire que c’est ce que notre collègue Josué Mufula a fait, avec un accent de responsabilité en sa qualité d’élu du terroir. Ne dit-on pas que la critique est au coeur de l’amélioration de ce que l’on fait ?
L’humiliation infligée à notre collègue Josué Mufula est-ce un signal qui augure une ère de l’otage du destin collectif ou un sabotage, sinon une violation pure et simple de nos lois essentielles ?

Vivement la libération de notre collègue Josué Mufula. Il n’y a nullement flagrance dans ce dossier aux contours chimériques. Et même si la moindre substance y valait la peine, seule la cour de cassation est compétente pour juger le Député national ainsi que le Sénateur. Honte aux auteurs du qui-vive et de la politique de la terre brûlée.

Honorable Professeur Musao Kalombo Mbuyu Célestin, Député national et Coordonnateur de l’Observatoire de la gouvernance

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