Recensement général en RDC: l’ONIP sollicite 350 millions de dollars pour l’ensemble d’opérations !
Par Jacques Kitengie
L’identification des congolais vivement réclamée avant les prochaines échéances électorales devra coûter au trésor public congolais, in globo, une enveloppe de 350 millions de dollars américains. Ce sont des révélations faites, ce jeudi, par le Directeur général de l’Office national d’identification de la population, ONIP en sigle, Richard Ilunga Ntumba, aux prises avec les fins limiers de la radio kinoise Top Congo FM, précisément dans l’émission « le débat ». Pour Richard Ilunga Ntumba, le recensement susceptible d’être également qualifié « enregistrement » de la population, en langage du citoyen lambda, peut se faire en trois mois, au maximum, et ce, sur l’ensemble du territoire national. Et d’insister, pour ce qui concerne son institution, sur le défi financier qui s’interpose en unique obstacle, dès lors que par exemple, la loi budgétaire en vigueur, ne comporte nullement une ligne budgétaire afférente au recensement tant attendu.
Le Directeur général de l’ONIP plaide, par ailleurs, pour le recours à une loi des finances rectificative, autrement dit le collectif budgétaire, question de bouger les lignes budgétaires, dans l’objectif d’allouer les prévisions conséquentes au recensement général.
Il faut rappeler que le recensement général de la population congolaise est désormais brandie comme l’ultime préalable à l’organisation prochaine des élections initialement prévues en décembre 2023. Le débat est houleux entre les tenants du report des scrutins à l’horizon décembre 2023, et ceux qui évoquent la thèse de la dernière ligne rouge qui ne devra pas être franchie, quelles que soient les éventuelles raisons.
Jacques Kitengie