Septembre 2022 : dernière rentrée politique du quinquennat Tshisekedi [Tribune de Crispin KABASELE TSHIMANGA]

Septembre 2022 c’est dans trois jours. Ce mois de septembre marque donc, selon les traditions sociétales ancrées dans nos cultures, la rentrée dans tous les domaines de la vie après des vacances de reconstitution bien méritées.

Ce mois de septembre 2022 devient plus qu’important du fait qu’il se situe à un an des élections présidentielles, législatives nationales et provinciales prévues en décembre 2023. Autrement dit, il intervient à un an de la fin du quinquennat du Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. Ce qui lui confère une autre dimension.

LE MOIS DU PRÉ-BILAN DU QUINQUENNAT TSHISEKEDI

Le mois de septembre 2022 est, à mon humble avis, celui du pré-bilan du quinquennat Tshisekedi. Tout en ouvrant l’ère pré-électorale, ce mois de septembre 2022 est aussi une occasion mieux indiquée pour rectifier le tir, réajuster sa monture et se doter d’une équipe resserrée dépouillée de tous les bois morts, des affairistes et autres incompétents qui n’ont pas su accompagner convenablement le Chef de l’État comme le font remarquer si souvent certains observateurs avertis.

En quatre ans de gestion à la magistrature suprême de notre pays, le Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a démontré, à voir ses interventions personnelles, sa ferme volonté de changer le Congo, sa capacité manœuvrière de transformer profondément notre société et notre pays. Personne ne peut nier ce fait.

La lutte pour l’instauration d’un véritable État de droit a été réellement engagée. Au lieu d’être une simple profession de foi ou un slogan creux, l’état de droit s’installe petit à petit et durablement dans notre culture politique. C’est un acquis irréversible à mettre sur le compte du Président Tshisekedi. Il a lié l’acte à sa promesse électorale.

La restructuration du pouvoir judiciaire, socle du succès de tout état de droit, a été amorcée sans faux-fuyants. Les hauts magistrats ont été sanctionnés, changés, permutés ou promus selon leur savoir-faire professionnel. Car, une bonne distribution de la justice élève toute nation, dit-on.

La gratuité de l’enseignement, un chantier indéniable de promotion sociale, est devenue une réalité tangible. Désormais, tous les enfants congolais sans distinction de classe sociale sont tous logés à la même enseigne. Des efforts considérables et conséquents, surtout sur le plan financier, ont été consentis tant au niveau de l’enseignement primaire, secondaire, professionnel qu’universitaire. Ce qu’aucun autre gouvernement avant le sien n’a osé faire. C’est du palpable, du solide. Quelqu’un dirait que c’est du béton.

Le secteur des infrastructures n’a pas été oublié. Les routes sont soit en réhabilitation soit en construction. Des nouveaux tracés routiers sont faits au grand bonheur de nos populations tant rurales qu’urbaines. Les ponts sur les cours d’eau et les rivières sont aussi jetés par-ci par-là à travers tout le pays pour favoriser la communication et la circulation des personnes et des biens.

Les hôpitaux sont modernisés et réhabilités comme les centres de santé. La prise en charge des soins de santé par l’État refait surface, même de manière graduelle et progressive.

L’assainissement du secteur financier, soutien de toute politique volontariste de développement, est aussi à la pointe du combat du Président Tshisekedi. L’inspection générale des finances a été ainsi resuscitée et appelée à traquer tous les délinquants pullulent nos institutions et services étatiques. Elle a permis, en un temps record, à l’État congolais d’avoir des moyens de sa politique. Des recettes publiques jadis détournées prennent maintenant la direction du trésor public. Ces recettes ont d’ailleurs pris de l’ascenseur. Du jamais vu dans notre pays où le coulage des recettes à la source est un véritable sport national.

Le fonctionnaire de l’État, le mal aimé des administrations publiques précédentes, a trouvé son compte sous le mandat du Président Tshisekedi. Les conditions de vie et de travail de nos fonctionnaires ont été sensiblement améliorées. La volonté de changement dans ce secteur est perceptible de par des mesures gouvernementales en cours.

Dans le domaine sécuritaire, nos forces de défense et de sécurité sont l’objet d’une attention particulière de ce régime. Tant au niveau de la formation, de l’équipement que des conditions sociales. La situation jadis dégradée de nos militaires, policiers et agents des services de sécurité s’améliore au jour le jour. Il suffit de faire un tour dans nos camps militaires et des policiers pour s’en rendre compte.

Sur le plan diplomatique, la République Démocratique du Congo a retrouvé sa place dans le concert des nations libres. C’est une voix écoutée et sollicitée.

Pour un pays hérité dans un état de déliquescence totale, il y a lieu de féliciter le Président Tshisekedi pour son engagement sans faille à redresser la situation.

Le programme de développement de 154 territoires vient couronner ce souci de sortir notre pays du sous-développement dans lequel il a été par l’inconscience de ses prédécesseurs.

Ce pré-bilan du Président Tshisekedi est largement positif. Éloquent, il porte la touche du tout premier Président socialiste de l’histoire de notre pays, œuvre du socialiste Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.

DES CHANGEMENTS PROFONDS TRÈS ATTENDUS

Dans tous les salons huppés du pays, les conversations tournent autour des changements annoncés qui interviendront incessamment. Le Président de la République lui-même n’a cessé d’annoncer des bouleversements.

Au pays comme à l’étranger, le Président Tshisekedi a déclaré à maintes reprises qu’il y aura des changements. Et notre peuple les attend de pied ferme.

Ces changements, semble-t-il, toucheront la Présidence de la République, le gouvernement, le secteur sécuritaire, la diplomatie, les entreprises publiques et autres services connexes de l’État. Une façon de négocier un nouveau virage à un an de l’élection présidentielle.

Très exigeant, le peuple congolais n’a que faire des changements cosmétiques ou de saupoudrage. Il veut de réels changements profonds et radicaux dans tous les secteurs de la vie nationale.

Tout en reconnaissant certes le volontarisme incontestable du Président Tshisekedi, notre Peuple l’invite à mettre de l’ordre dans ses affaires. Car, les 59 ans de mégestion de notre pays depuis notre indépendance ont laissé des traces et fait ancrer de mauvaises pratiques dans les mœurs de nos dirigeants. Donc, l’opinion publique s’attend à des changements qui doivent consolider le pré-bilan déjà positif du Chef de l’État.

La question des hommes et des femmes intègres se pose réellement avec acuité chez-nous. La plupart de nos cadres politiques et de la société civile déçoivent, une fois, appelés aux affaires. Des pratiques souvent décriées et combattues se maintiennent toujours et sont entretenues avec la complicité de notre justice qui a créé une classe des intouchables.

Ces nouvelles équipes qui seront appelées aux côtés du Président de la République auront pour mission de faire la différence, en peu de temps, avec les précédentes qui se sont illustrées par les détournements, la corruption, la spoliation des biens publics, le trafic d’influence, le monnayage des postes et des services, l’incompétence, la trahison. Le vrai changement pour lequel s’est battue l’UDPS, est à ce prix.

Ces nouvelles femmes et nouveaux hommes qui se retrouveront aux côtés du Chef de l’État et dans les institutions doivent savoir qu’ils auront la lourde charge de défendre le bilan présidentiel en 2023. Autrement dit, le Chef de l’État devrait constituer une équipe des vertébrés, des bosseurs. Avec de nouvelles figures.

Cette nouvelle équipe, il est souhaitable qu’elle soit formée loin de toutes les pressions, internes et externes. Car, ce ne seront pas les souffleurs et les tireurs de ficelles de l’ombre qui défendront le bilan du Président Tshisekedi en 2023. Il sera seul à la barre.

Crispin KABASELE TSHIMANGA BABANYA KABUDI
Président National de l’UDS
Coordonnateur National du GPI

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