LUCHA RDC : « le bilan de l’An 2 de Tshisekedi est un ECHEC PATANT pour la population congolaise » !
Dans une déclaration rendue publique, ce vendredi 12 février 2021, le mouvement citoyen non violent Lutte pour le Changement, LUCHA, trace un tableau sombre de l’an deux du chef de l’Etat Félix Tshisekedi, à la tête du pays, spécialement sur l’aspect « bien-être général de la population ».
Le Président de la République Démocratique du Congo s’était engagé à faire de l’année 2020
« l’année de l’action » afin de redresser le vécu des congolais. Au demeurant, à l’aurore de
l’année susdite, un énorme doute a eu raison des espoirs qu’avait générés cette grande annonce considérant que les rivalités politiques intenses au sein de la coalition gouvernementale FCC-CACH, « coalition fondée sur un deal opaque » ont enterré tout ce qu’il en restait du moins de « République et de Démocratique » au Congo, fait savoir la LUCHA, qui estime qu’au détriment de l’amélioration des conditions des congolais déjà précaires, le Président s’est illustré et engagé par « tous les moyens » dans une bataille politique visant à rompre le mariage qui l’avait porté au pouvoir depuis le 24 janvier 2019.
La LUCHA souligne qu’en outre, « certains observateurs, y compris le FCC (allié de la coalition) notent que
l’approche utilisée par le Président aurait d’une certaine manière violé les prescrits ou l’esprit
de la constitution ainsi que d’autres lois et règlement en vigueur ». Avant d’ajouter, en effet, que « le forcing et/ou
le braquage politique qui a été appliqué par le détenteur du fauteuil présidentiel s’est fondé
sur le débauchage politique (jadis dénoncé) sur fond de la corruption des certains élus
nationaux pour former « l’Union Sacrée » de la République après les consultations
présidentielles de novembre 2020″.
D’où, conclut-elle que toutes choses étant égales par ailleurs, « le bilan de l’An 2 de Tshisekedi est un ECHEC
PATANT pour la population congolaise ».
Du constat ci-dessus, la LUCHA est d’avis que pour sortir de ce tableau sombre, « nous recommandons au président Tshisekedi de respecter les lois du pays en matière des finances publiques en assurant régulièrement
aux provinces la retenue à la source de leurs recettes mobilisées afin qu’elles jouissent
de leur autonomie de gestion pour réussir la mise en pratique de leurs politiques de
développement local; respecter la constitution dans le combat d’émancipation contre Kabila à travers la mise
en place de l’union sacrée. La constitution est encore plus sacrée ! Nous y veillerons
sans ambages; s’assurer que la caisse nationale de péréquation soit opérationnelle ».
La LUCHA recommande aussi au président Félix Tshisekedi de « veiller au respect des droits de tous les citoyens, aux libertés individuelles et collectives et assurer la protection des journalistes afin qu’ils exercent librement leurs missions de
récolte, traitement et diffusion des informations sans être persécuté;
initier des réformes institutionnelles et électorales importantes issues d’un large
consensus afin d’éviter au pays un cycle sans fin de hold-up électoral, source des institutions fragiles qui peinent à gouverner le pays avec légitimité;
veiller à la désignation rapide et dépolitisée des animateurs de la commission électorale
nationale indépendante et amorcer l’épargne d’un fonds pour la tenue des élections dans
le délai de 2023″. Ce n’est pas tout.
La LUCHA exhorte également le président Tshisekedi fils « d’intensifier les efforts pour combattre l’insécurité sur toute l’étendue du territoire national en particulier dans les territoires affectés par les conflits en amorçant une lutte efficace contre l’impunité dont jouissent les chefs des groupes armés; s’engager à gérer de manière efficiente les finances publiques pour le bien de tous les Congolais en réduisant drastiquement le train de vie de toutes les institutions, la
présidence en priorité et Accroître la répression contre la corruption; réduire la taille du prochain gouvernement (25-30 ministères) afin d’éviter une équipe
budgétivore et parfois inefficace ».
La LUCHA recommande au chef de l’État de « renforcer la politique de la lutte contre la corruption en ouvrant des enquêtes dans les
divers cas des dossiers de corruption documentés dans les rapports des ONG et des mouvements associatifs; prioriser les actions politiques à intérêt social immédiat afin d’améliorer le vécu des
congolais; rendre plus efficiente et effective, la politique de gratuité de l’enseignement de base; profiter de la présidence de l’Union Africaine pour pousser les pays voisins à mettre fin aux incursions récurrentes de leurs armés afin de mettre fin aux conflits à l’Est du pays;
exiger l’efficacité de l’action de la MONUSCO; réorienter la politique de la RDC vis-à-vis du Rwanda et des États-Unis afin de mettre fin aux ingérences internes de ces deux pays ».
Jacques Kitengie