ITURI: dans une lettre ouverte à Félix Tshisekedi, Bahati Chuma fait des recommandations pour combattre l’insécurité à Djugu
Touché par la situation sécuritaire à Djugu dans la province de l’Ituri, le Député national, Bahati Chuma, saisit le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi. Dans sa lettre ouverte au Président de la République ce 23 mars 2021, il a fait des recommandations et des suggestions prioritaires pour combattre l’insécurité en Ituri, plus particulièrement dans le territoire de Djugu, en marge du Gouvernement d’Union Sacrée de la Nation en perspective.
Pour cet élu de l’Ituri, la sécurité dans sa province doit être une des priorités pour le Gouvernement de l’Union sacrée. Ainsi, dans sa lettre ouverte au Chef de l’Etat, il suggère comme solution, « la restauration urgente de l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue de la province de I’ITURI en assurant le contrôle de tous les périmètres aujourd’hui sous le contrôle des groupes armés; l’augmentation des effectifs des militaires et des policiers et la dotation d’une logistique adéquate (équipements militaires, solde, ration, prime,.) en vue de faire monter davantage en puissance nos forces armées; le désarmement forcé des éléments de la CODECO et autres groupes armės ; l’organisation et le démarrage effectif du processus de DDR communautaire pour les éléments de la CODECO et autres groupes armés prêts à déposer les armes; l’organisation dans un bref délai, à Bunia, d’une Conférence pour la paix durable en ITURI par les ituriens; la création d’un tribunal international spécial pour juger les acteurs des atrocités de I’ITURI; le renforcement de la gouvenance sécuritaire préventive à travers des cadres de concertation et de collaboration entre la population et les services de sécurité sous le leadership de l’autorité locale; l’assistance humanitaire aux déplacés de guerre; la reconstruction des infrastructures de base (écoles, hopitaux,.) détruites par les effets de la guerre; la création des centres d’encadrement et d’apprentissage des métiers pour les jeunes sans emplois; la création d’une équipe mixte RDC-UGANDA pour surveillance des mouvements sur le lac Albert; la Relance des activités de la SOKIMO et la mise en valeur de son patrimoine en nommant un nouveau comité de gestion; la poursuite en justice de tous ceux qui sont redevables vis-à-vis de la SOKIMO; la rétrocession régulière de la part des recettes nationales au Gouvernement provincial, afin de lui permettre notamment de poursuivre son programme de promotion et d’encadrement de la jeunesse dans le but de pérenniser les acquis des efforts de la pacification de l’ITURI ».
Dans ce document, Bahati Chuma souligne que l’activisme des groupes armés en Ituri vise l’occupation de la totalité de cette province dans le but de commettre des violences et massacres systématiques.
Pour lui, « sans une intervention musclée de notre armée, l’ITURI risque de revivre la situation malheureuse de 1999 qui l’avait plongée dans une série des violences sans précédent entre les communautés qui vivaient toujours en harmonie », tout en rappellant à Félix Tshisekedi sa promesse, celle de voir les ituriens retrouver la paix durable lors de son passage en Ituri.
Pendant ce temps, « les groupes armés multiplient des attaques contre la population innocente et les éléments loyalistes. Plusieurs villages sont incendiés, des biens pillés, les champs détruits, les infrastructures de base: hopitaux, centres de santé et écoles totalement détruites causant ainsi un déplacement massif de la population. Ces déplacés, les femmes, les enfants,… sont sauvagement massacrés avec des mutilations de leurs corps », explique Bahati Chuma dans sa lettre au Chef de l’Etat Félix Tshisekedi.
Et d’ajouter, « Nous signalons également les occupations de certaines zones minières par les éléments de la CODECO où ils exploitent de l’or et perçoivent des taxes qui leurs permettent de se doter des armes et minutions », lit-on dans ce document déposé à la présidence de la République.
Germain Lobo
Bien dit mais ça sera exécuté comme votre proposition mon honorable,s’il vous plaît monsieur le Président attend nos cris d’alarme à travers nos élus nous souffrons ,nous pourrons ce grave chez nous.