Halte à la mauvaise foi de la CENCO et de l’ECC [Tribune de Crispin Kabasele Tshimanga]

À l’issue des travaux de la plateforme des confessions religieuses consacrés à la désignation du Président du Bureau de la Commission Électorale Nationale Indépendante, CENI, les deux mauvais perdants, en l’occurrence la CENCO et l’ECC ont dernièrement animé une conférence de presse conjointe pour intoxiquer l’opinion publique nationale.

Que faut-il retenir de cette piètre conférence de presse ? Rien. Au contraire, les animateurs de la CENCO et l’ECC ont fait preuve de mauvaise foi et de malhonneteté intellectuelle. C’est pénible de le dire sur la place publique.

De prime abord, la CENCO et l’ECC ont tenté d’attirer le Président de la République dans leur piège sous le prétexte fallacieux que celui-ci doit veiller au bon fonctionnement des institutions de la République. Donc, pousser intentionnellement le Chef de l’État à la faute. Or, dans le cas présent, il s’agit du processus de mise en place du Bureau de la CENI et non du fonctionnement de notre Centrale Électorale. Selon notre Constitution, le Chef de l’État ne peut intervenir qu’en cas des problèmes liés à la gestion de la CENI après l’installation de son Bureau.

Or, ce processus de désignation des Membres de la CENI exclut toute implication du Président de la République étant entendu que le choix du Président de la CENI est exclusivement réservé à la Société Civile congolaise qui, à son tour, avait confié cet exercice aux confessions religieuses. Les politiciens ont été écartés du début à la fin. Depuis la création de la CENI, les choses se sont toujours passées ainsi.

Ensuite, il faut rappeler que les dirigeants des églises catholiques et protestantes en RD Congo ont poussé la malhonneteté intellectuelle plus loin en refusant de s’appliquer à eux-mêmes les dispositions pertinentes de l’article 17 de la Charte de la plateforme des confessions religieuses qui prévoit le vote en cas d’absence de consensus.

En parcourant la brève histoire de la CENI, on constate que c’est par vote que le Président sortant, Monsieur Corneille Nangaa, avait été désigné par les confessions religieuses. La même Église Catholique congolaise avait aussi été rabrouée quand elle avait tenté de bloquer la désignation de l’Abbé Apollinaire Malumalu. Elle n’est pas à son premier coup tordu.

Pourquoi la désignation de Monsieur Denis Kadima Kazadi doit-elle diviser les seigneurs de nos églises ? Quel est l’agenda caché de la CENCO et de l’ECC ? L’avenir nous le révélera !

Enfin, le Bureau de l’Assemblée Nationale doit cesser de tergiverser. Ses ultimatums ne servent absolument à rien face à la mauvaise foi manifeste de la CENCO et de l’ECC. Elle doit appliquer les textes prévus en la matière et recourir à la jurisprudence Nangaa. Nos élus ont l’obligation de d’assumer. Personne n’a le droit de menacer l’État.

Les Catholiques et les Protestants doivent se rappeler le grand enseignement biblique selon lequel « laissons à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu ». Par leur comportement incivique, les dirigeants de la CENCO et de l’ECC ont ridiculisé tout le Peuple Congolais. Honte à eux!

Crispin KABASELE TSHIMANGA BABANYA KABUDI
Président National de l’UDS,
Coordonnateur National du GPI

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