ENSEMBLE POUR LE CHANGEMENT : LA RUPTURE CONSOMMEE [Décriptage]

Une illustration des élus d’Ensemble pour le changement

La politique est une affaire des professionnels et non des amateurs, professait l’acteur français Bruno Cremer, bien connu des Congolais pour avoir joué dans le film « La Légion saute sur Kolwezi ». C’est le
cas de le dire haut et fort pour le Président Moïse Katumbi Chapwe qui
ne parvient pas à s’imposer dans le marécage politique congolais.

En effet, toutes ses tentatives pour émerger se terminent en eau de
boudin. Cela se remarque dans la gestion de sa plateforme électorale « Ensemble pour le Changement », un conglomérat des partis et des associations aux idéologies et aux doctrines diamétralement opposées.

Fourre-tout, Ensemble pour le Changement traverse actuellement une crise qui vient de déboucher sur son éclatement.

Tout est parti de sa mauvaise gestion de la question liée à la
désignation de monsieur Denis Kadima Kazadi à la présidence de la
CENI. Le Président Katumbi était contre le choix porté sur ce dernier. La division a publiquement apparu. Mis en minorité, le Président Katumbi qui avait promis de claquer la porte de l’Union Sacrée de la Nation à cause de la candidature de monsieur Kadima, fut obligé de
battre en retraite.

Les députés nationaux dits progressistes menés par le duo Simon
Mulamba Mputu, élu de Tshikapa, et Paul Muhindo, député de Beni,
mirent en minorité le Président Katumbi.

L’honorable Paul Muhindo devint ainsi le Rapporteur Adjoint de la CENI. Quant à l’opinion
nationale et internationale, elle attend toujours la décision
cavalière du Président d’Ensemble pour le Changement.

Ce premier couac a mis à nu les divergences internes d’Ensemble pour
le Changement.

La victoire de l’aile progressiste

L’affaire Denis Kadima Kazadi a ainsi révélé l’existence des
dissensions au sein d’Ensemble pour le Changement. On a remarqué qu’il
y a une aile minoritaire conduite par le Président Katumbi d’une part
et l’aile progressiste, du reste majoritaire, menée par le duo Simon
Mulamba Mputu-Paul Muhindo.

A l’heure actuelle, plus de 40 députés nationaux dits progressistes,
ne veulent plus suivre les oukases du Roi Katumbi. Chose grave, dans
une déclaration politique publiée le lundi 31 janvier 2002 dernier, ces élus nationaux ont condamné l’hypocrisie qui caractérise Ensemble
pour le Changement par rapport à ses relations avec l’Union Sacrée de
la Nation. Tout en étant membre de l’USN, Ensemble pour le Changement tient un double discours.

Dans sa dernière sortie médiatique, Olivier Kamitatu Etsou, le bras
droit du Président Katumbi, a mis le feu aux poudres en critiquant
ouvertement l’action du Président Tshisekedi, oubliant l’appartenance
des siens aux institutions mises en place par l’Union Sacrée de la Nation.

Cette intervention malheureuse a poussé les députés progressistes de
son groupe à se désolidariser de leur leader Katumbi et à renouveler leur confiance au Président de la République Tshisekedi. Ils ont ouvertement condamné l’hypocrisie de leur chef et de leurs collègues.
Publiquement, ils ont demandé à leur leader et à leurs collègues
présents dans les institutions de clarifier leur position.

Très mordants, les députés progressistes d’Ensemble pour le Changement ont exigé en termes clairs, la démission des membres d’Ensemble pour le Changement présents dans les institutions actuelles.

A travers cette déclaration, ces élus annoncent officiellement et publiquement la mise en place de leur propre entité autonome et
distincte d’Ensemble pour le Changement. Autrement dit, c’est la
rupture et la scission d’Ensemble pour le Changement.
Jean KABEYA MUDIELA NDUNGU/CP

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