Embargo sur les armes : Crispin Kabasele Tshimanga condamne « le mensonge et l’hypocrisie de l’Onu » !
Le Président National de l’Union des Démocrates Socialistes, UDS, Honorable Crispin Kabasele Tshimanga Babanya Kabudi, a vigoureusement réagi contre la déclaration du Président du Comité des Sanctions de l’ONU, le Gabonais Michel-Xavier Niang, laquelle déclaration a été faite à l’issue de l’audience accordée à sa délégation par le Président du Sénat.
Le Président National de l’UDS a jugé très ambigus et mensongers ces propos tenus pour endormir les Congolais. « Je m’étonne que le Président du Comité des Sanctions de l’ONU manie la litote pour nous dire que notre pays n’est pas frappé d’embargo pour l’achat des armes mais ses fournisseurs sont obligés de transmettre au préalable la notification au Comité des Sanctions de l’ONU pour obtenir l’autorisation de livraison d’armes. En d’autres termes, l’embargo sur les armes contre la République Démocratique du Congo est toujours en vigueur. Par contre, il ne nous explique pas le mécanisme qui permet aux groupes rebelles de se procurer librement les armes ».
Le Président Kabasele Tshimanga fait aussi remarquer que cette délégation onusienne qui est en mission pour se documenter sur les sources d’approvisionnement des groupes armés en armes, contredit la déclaration du Secrétaire Général de l’ONU, Monsieur Antonio Guerres, reconnaissant, sur une chaîne de télévision française, que le M23 détenait des armes sophistiquées mieux qu’une armée moderne. « Comme le patron de l’ONU est mieux informé sur cette question, que vient faire cette délégation dans notre pays ? », a-t-il poursuivi.
Il s’interroge sur le sort réservé au rapport du Groupe d’Experts de l’ONU qui a dernièrement cité nommément le Rwanda comme le pourvoyeur et le financier du M23.
« Si le Conseil de Sécurité de l’ONU veut être pris au sérieux, qu’il commence par adopter le Rapport d’Experts de l’ONU qui pointe du doigt le Rwanda et lève totalement l’embargo sur les armes qui frappe notre pays », a-t-il conclu.
Propos recueillis par
Jean KABEYA MUDIELA NDUNGU/CP