Kabasele Tshimanga : « L’impérialisme s’offrait la tête de Lumumba, il y a 64 ans »

Un évènement historique important vient de passer inaperçu le vendredi 13 septembre 2024. Il s’agit du 64e anniversaire du premier coup d’État du Colonel Joseph Mobutu contre le gouvernement légal et légitime du Premier Ministre Patrice-Emery Lumumba.
Cet acte antipatriotique du Colonel Mobutu, agent des impérialistes, avait mis fin aux espoirs du peuple congolais et de l’Afrique libre tout en plongeant notre pays dans une crise multiforme aux conséquences néfastes que nous vivons jusqu’aujourd’hui.

Le Président National de l’Union des Démocrates Socialistes, UDS, revient sur cette date du 13 septembre 1960, en mémoire à notre Héros National Patrice-Emery Lumumba.

D’entrée de jeu, il rappelle les faits : « Je regrette que la date du 13 septembre 1960 passe dans l’indifférence la plus totale dans notre pays. Car, c’est le jour où l’impérialisme s’était offert officiellement la tête du Premier Ministre Patrice-Emery Lumumba avec la complicité du Président de la République Joseph Kasa-Vubu et du Chef d’État-Major Général de l’Armée Nationale Congolaise, le Colonel Joseph Mobutu. En effet, en intervenant dans une prétendue crise institutionnelle fabriquée de toutes les pièces par le Président Kasa-Vubu pour faire plaisir à ses amis, le Colonel Mobutu l’exécuteur, agent de la sûreté belge et de la CIA, avait aussi obéi aux ordres de ses maîtres pour « neutraliser » le Chef du gouvernement légitime et ouvrir la voie à son assassinat dans l’ex-Katanga par les sécessionnistes d’opérette Tshombe, Munongo et autres Kibwe ».

Il poursuit : « Pour la petite histoire, le Président Kasa-Vubu prit, le 5 septembre 1960, une décision illégale et anticonstitutionnelle aux conséquences lourdes de révoquer le Premier Ministre Lumumba sous la dictée des Américains, Belges, Anglais et Français réunis. Comme il fallait s’y attendre, il y eut la réponse du berger à la bergère. Le Premier Ministre Lumumba prononça, à son tour, la révocation du Président Kasa-Vubu. Huit jours plus tard, soit le 13 septembre 1960, le Parlement majoritairement lumumbiste et nationaliste renouvela sa confiance au Premier Ministre Lumumba et annula la décision fantaisiste du Président Kasa-Vubu ».

Le Président Kabasele Tshimanga d’ajouter : « Au lieu de rester à l’égard en tant que grande muette, l’armée congolaise, avec le Colonel Mobutu en tête, entra en danse en opérant son tout premier coup d’État dans notre pays. Le Colonel Mobutu manipulé par ses commanditaires américains et belges nomma le gouvernement des commissaires généraux et imposa monsieur Joseph Ileo au poste de Premier Ministre. Il mit, par ailleurs, le Premier Ministre Lumumba en résidence surveillée. Le boulevard conduisant à la mort du Premier Ministre Lumumba fut ainsi ouvert ».

Le Président National de l’UDS enchaîne : « Nous, anti-impérialistes congolais, devons nous souvenir de cette date tragique pour alerter les générations congolaises, présentes et futures, que nos malheurs sont causés par les impérialistes qui ont juré de ne pas laisser en paix les Congolais et leur pays. Si leur coup avait réussi, ce fut avec la complicité des traîtres congolais achetés et corrompus par l’impérialisme. Je vous rappelle une anecdote : pour avoir la tête de Lumumba, l’argent avait circulé à flot, les députés et sénateurs congolais avaient été corrompus, leurs enfants avaient obtenu des bourses pour aller étudier aux États-Unis d’Amérique, au Canada, en Belgique, en France, en Allemagne ou en Grande-Bretagne. La méthode impérialiste d’achat des consciences avait fonctionné à plein régime ».

Le Président National de l’UDS prévient : « Je mets en garde le Peuple congolais contre les effets désastreux de l’impérialisme et du néocolonialisme dans notre pays. L’impérialisme n’acceptera jamais l’avènement des anti-impérialistes à la tête de notre pays. Il les combattra pour nous maintenir à jamais sous ses bottes. Alors, il nous appartient de nous unir et nous lever comme un seul homme pour briser ensemble les chaînes de la domination fasciste, impérialiste et colonialiste qui sont à la base de notre misère, de notre pauvreté, de notre asservissement continuel. Si nous ne le faisons pas dès maintenant, personne d’autre ne le fera à notre place ».

Le Président National Crispin Kabasele Tshimanga Babanya Kabudi de conclure : « Le sang de Patrice-Emery Lumumba n’a pas été versé pour rien. Des semences révolutionnaires anti-impérialistes qu’il avait semées, ont déjà poussé et grandi. Elles doivent, il s’agit d’un devoir sacré, de défendre désormais notre souveraineté et notre indépendance pour nous permettre de décider nous-mêmes de notre avenir et de notre destin. Comme le disait le Grand Révolutionnaire Africain, le Guinéen Ahmed Sékou Touré, « nous devons vivre libres qu’esclaves sur nos terres ».
Propos recueillis par
Jean KABEYA MUDIELA NDUNGU/CP

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