Dossier délogement de Madame Fuka : « dans nos lois, aucune disposition ne donne pouvoir à une personne, veuve soit-elle, de spolier les maisons de l’Etat » [Célé Kanangila]
Parcourez ci-dessous, in extenso, la mise au point de Célé Kanangila, Journaliste et analyste politique congolais, recadrant les langues qui s’évertuent à commenter, à tort, le délogement administratif dont a fait objet, il y a peu, la dénommée madame Fuka, sur l’avenue de la justice à Kinshasa Gombe.
- La parcelle située au numéro 60A, sur l’avenue de la justice dans la commune de la Gombe appartient bel et bien à l’Etat, car reprise sur tous les arrêtés depuis la remise-reprise entre le portefeuille et l’Urbanisme et Habitat;
2.La dame qui a spolié cette maison détient deux certificats d’enregistrement, ce qui ne s’explique pas (Magouille);
3.La dame n’habitait pas dans la parcelle, car selon elle, cette maison était un bien immobilier de l’Etat, qui devrait été récupéré un jour. C’est un garçon qu’elle avait chargé de protéger la maison;
- Pour ceux qui ne le savent pas, la même maison est habitée au premier niveau par un ancien Ministre de la République qui paye son loyer à L’Etat sans problème et la dame spoliatrice qui occupe le rez-de-chaussée a trouvé d’ailleurs, ce Monsieur déjà locataire. Une question importante traverse mon esprit, comment la maison peut avoir un locataire au dessus qui paye correctement le loyer à l’Etat, et une propriétaire semble-t-il, à qui le locataire d’en haut ne donne jamais l’argent de loyer ? Car depuis l’avènement de Pius Muabilu, à la tête
de ce secteur, l’argent de loyer est versé à la banque, ce qui sans doute a contribué à l’augmentation des recettes. Cela veut dire que l’Etat aurait vendu le rez-de-chaussée en gardant le droit de propriété sur le premier niveau ???? C’est paradoxal non? Drôle de copropriété avec l’État;
5.À la suite de l’identification des maisons de l’Etat et leurs occupants, la dame a été reçue par la commission mise en place par le Ministre d’Etat Pius Muabilu. Consciente d’avoir spolié cette maison, la dame avait sollicité et obtenu une mesure de grâce de 3 semaines, le temps de faire ses valises et libérer la maison.Cela, avant de faire volte-face certainement parce que mal conseillée par les personnes mal intentionnées, qui, en mal de positionnement, pensent se refaire une santé politique en utilisant ainsi la fibre tribale, sapant l’action du Gouvernement à savoir, la lutte contre spoliation. Pourtant, ils sont censés protéger les intérêts de l’État;
- Le délai ayant expiré, il revenait à l’Etat victime de la spoliation de sa maison depuis plusieurs années d’en savoir un peu plus. Et lorsque les agents de l’Etat sont arrivés sur place, il leur a été opposé une résistance sérieuse. À la suite des enquêtes, il a été trouvé dans la maison les effets militaires, voilà qui justifie l’intervention des éléments de DEMIAP;
- -Y a t-il dans nos lois, une disposition qui donne aux veuves le droit d’occuper illégalement les maisons de l’Etat ? Je réponds par Non. Le certificat d’enregistrement (déjà qu’elle en détient deux synonyme de la magouille), est -il un acte translatif d’un bien immobilier de l’Etat? Je réponds par Non. Car la procédure est connue : Autorisation du Président de la République, arrêté portant désaffection, suivi de l’arrêté portant attribution, la dame ne dispose de rien. Parce que dans la faute, l’agitation était le seul moyen pour le camp de la spoliatrice. Mais comme vous le savez, l’agitation est un signe flagrant d’aveu de l’impuissance de défense sur le plan juridique. C’est le schéma inavoué de tout spoliateur. L’Etat de droit, c’est aussi respecter et protéger les droits de l’Etat. Sinon c’est l’installation inédite de l’empire de l’anarchie.
Pour dire bref, la dame est une spoliatrice,veuve soit-elle, l’Etat a repris sa maison.
Je finis par vous rappeler que la lutte contre la spoliation est une promesse électorale faite aux congolais par le président Tshisekedi. Lors d’un conseil, le gouvernement y est revenu, demandant au Ministre d’Etat Pius Muabilu de mener ce combat avec bravoure pour que la population profite de ses biens immobiliers. Ce qui est fait dans le respect des lois du pays. Et puis une précision, les maisons reprises sont reversées dans le domaine privé de l’État, donc au peuple congolais propriétaire.To banga l’Etat, totosa mibeko.