Situation alarmante au Kasaï et au pays: le Journaliste-Éditorialiste Jacques Kitengie interpelle le « génie congolais »!
Jacques Kitengie/Journaliste-Éditorialiste
Quoique que l’on dise, le « Grand Kasaï » va mal, à l’instar d’un malade sur un lit d’hôpital. C’est en revanche le Congo qui se porte mal, en général, sur le plan des conditions de vie du peuple. Entre situation de vie alarmante et l’incertitude du lendemain, le comble d’une population en débandade, à la quête du mieux au-delà du Kasaï natal.
La minière de Bakwanga, la redoutable Miba, jadis poumon de la vitalité du Kasaï-Oriental, peine à reprendre sa place d’antan, dans la vie économique de la province et du pays. Dans les Kasaï et Kasaï central, les conséquences fâcheuses du phénomène Kamwena Nsapu, résonnent jusqu’ici, notamment la malnutrition aiguë chez les enfants, et naturellement les déplacements des ménages vers d’autres provinces du pays. « Aux grands maux, des grands remèdes », dit-on; belle sagesse sociétale non appliquée par les autorités congolaises pour juguler la situation du Grand Kasaï et du Congo profond, in globo.
Certes, le grand nombre de ressortissants de l’espace « Grand Kasaï » est visiblement signalé dans l’ex Katanga, à n’en point se leurrer, faut-il toutefois appréhender le fléau dans son contexte global. La cohabitation pacifique entre communautés congolaises de mise, toute étincelle du séparatisme condamnée, l’épineux défi resterait quand même entier : « le développement du Grand Kasaï » sans lequel les populations de cette partie du pays fuiront infiniment, autant que des milliers de compatriotes s’adonnent de plus en plus à l’immigration, de manière flagrante. Cfr les statistiques des jeux de lotterie par exemple.
Les adeptes du populisme et les moutons de Panurge peuvent commenter dans tous les sens cette situation alarmante telle qu’elle prévaut dans l’espace « Grand Kasaï ». En tout état de cause, les autorités nationales sont interpellées et placées devant leur responsabilité.
Où loge le génie congolais ? Où se cache le secret de la révolution congolaise, le seul pouvant permettre le changement du narratif ? Qu’attendez-vous, éminents intellectuels siégeant dans les institutions de la République ? Quel miracle les pays qui ont réussi, de par l’Afrique et le monde, ont-ils fait que les fils du Congo Kinshasa ne sachent guère, ce jour ?
L’heure doit sonner, elle a déjà sonné, à bas le pessimisme. À bas la conduite contraire aux valeurs du patriotisme et du nationalisme pragmatique. Non seulement kisalu mebanda, mais aussi et surtout kisalu mebanda dans l’ultime vision de l’intérêt général.
Jacques Kitengie